La crémation est une technique funéraire utilisée pour procéder aux funérailles visant à réduire le corps du défunt en cendres contrairement à l’inhumation qui consiste à enterrer le corps dans un caveau funéraire. La crémation, autrefois complètement boudée, connaît un succès grandissant, notamment grâce à une évolution des mentalités.
La crémation ne peut pas s’effectuer n’importe où. Elle est dépendante d’un système aux normes visant sa certification. Elle ne peut être réalisée que dans un crématorium liée à une entreprise de pompes funèbres.
Mais alors comment se passe une crémation ? Quel est le coût de la crémation ? Pourquoi choisir la crémation ?
Comment se déroule une crémation ?
En France, quand une personne décède, il ne peut y avoir que deux alternatives pour procéder à ses funérailles : on distingue alors l’enterrement classique (dit aussi inhumation) ou la crémation. La crémation devient de plus en plus répandue. On est ainsi passé de 0,4% des obsèques en 1975 à plus de 31% des obsèques en 2011. Le succès de la crémation est grandissant et peut s’expliquer par différents facteurs.
Lors du décès, la famille va rechercher une entreprise de pompes funèbres. Là, deux options sont envisageables : soit l’entreprise de pompes funèbres gère toutes les démarches liées à la crémation du corps du défunt, soit elle ne s’occupe que d’une partie des démarches. C’est au choix, tout comme la famille a le droit de demander plusieurs devis à des entreprises de pompes funèbres pour se décider.
La famille du défunt devra également s’acquitter de démarches administratives liées au décès notamment en le déclarant à la mairie du lieu de décès, et ce, dans les 24 heures suivant sa constatation. Ensuite, le maire de la commune validera la crémation si elle repose sur un acte écrit du défunt (présentation du document obligatoire) ou si la famille la sollicite. Le maire ne pourra valider ce choix qu’à condition d’avoir obtenu le certificat du médecin ayant constaté le décès et qui ne relève donc d’aucune anomalie. La mort est alors dite naturelle et ne nécessite donc pas une autopsie pour ouverture d’enquête.
La crémation est bien souvent convoitée pour son caractère écologique. Il est admis par diverses études, que la crémation revient à brûler le corps à 800°, mais que le processus de crémation n’est pas plus polluant que ceux émis lors d’un enterrement. Cette comparaison favorable pour la crémation en termes d’écologie considère que l’enterrement serait plus polluant en considérant le choix de la sépulture (importation, fabrication…), choix du cercueil (importation, fabrication, déforestation, enduits de vernis…)… Également choisie pour son côté rapide et pour l’aspect “respect du corps”, l’incinération est un processus rapide et moins coûteux que l’inhumation.
A partir de ce moment, la crémation est validée et peut être réalisée. Mais qu’est-ce qu’une crémation ?
Qu’est-ce que la crémation ?
La crémation consiste à placer le corps du défunt dans un crématorium dans un four à haute température (800°) au plus tard dans les 6 jours suivant le décès. Le corps brûle en même temps que le cercueil qui doit lui aussi répondre à des normes. Le corps réduit en os, il est ensuite broyé pour être complètement rendu en cendres dans une urne pourvue à cet effet.
Que deviennent les cendres du défunt ?
Bien souvent, dans le cas où le défunt n’a pas parlé de ces dernières volontés, la famille peut se retrouver dans une impossibilité à déterminer ce qu’elle souhaite faire de l’urne. Pour trouver une solution, le crématorium laisse la possibilité de conserver l’urne dans leurs locaux mais uniquement pendant un délai maximal de 1 an.
Il faudra décider du devenir des cendres à savoir : un cimetière, un columbarium, dispersées dans la nature ou dans un jardin dit du souvenir. Pour respecter la nature, la dispersion des cendres doit être encadrée. Dans certains cas, l’urne peut aussi reposer dans une propriété privée mais rares sont les exceptions : il faut obtenir l’accord du préfet et la propriété doit être située en dehors de la ville.
Passé le délai d’un an, les cendres du défunt seront déposées dans le cimetière de la commune de décès.
Dorénavant, les communes de plus de 2 000 habitants doivent laisser à disposition un espace cinéraire : un jardin du souvenir ou un columbarium. Le jardin du souvenir consiste à concéder un espace à l’intérieur du cimetière pour que les familles puissent se recueillir et déposer les cendres du défunt. Cet espace nécessite la réunion de “normes” pour être appelé tel. Très dense, il ne nécessite pas forcément un espace imposant. Là, la dispersion des cendres est un acte quasiment gratuit, ou une petite somme peut être demandée par la mairie.
Tandis qu’un columbarium est un endroit fixe (mur, bâtiment) prévu pour stocker les urnes funéraires. Il s’agit d’un fonctionnement relatif à des “niches” comme des oiseaux. L’urne repose avec une plaque précisant l’identité et les années d’existence du défunt. Les pompes funèbres scelleront ensuite le columbarium.
Combien coûte une crémation ?
Il n’existe aucun tarif réglementé à l’heure d’aujourd’hui. Chaque entreprise funéraire procède à sa propre tarification où le lieu d’incinération rentre également en ligne de compte.
En France, il faut ainsi débourser environ 600€ pour une crémation en province tandis qu’en région parisienne il conviendra de payer davantage soit environ 800€.
A ce coût, il sera nécessaire d’ajouter les formalités, le prix du cercueil, la cérémonie et ses intervenants éventuels, les accessoires etc). Soit en moyenne pour une crémation, environ 3 500€ en province contre 4 500€ en Ile-de-France.
Une partie ou la totalité de ces frais peut être prise en charge par une assurance si le défunt avait au préalable souscrit à un contrat d’assurance obsèques.
La somme peut être prise en charge par le défunt lui-même s’il l’avait prévu, ou les héritiers devront procéder au paiement total, comptant peut-être sur une partie de l’héritage qu’ils leurs seront adressés.
Laisser un commentaire